Le regard de Vincent Viet, trailer professionnel

interview

Le regard de Vincent Viet, trailer professionnel

interview

Ce sportif de haut niveau a d’abord pratiqué le VTT avant de succomber au trail. Une course à pied sur de longues distances à laquelle il s’adonne avec passion en France et dans le monde entier. Également coach pour des personnes expérimentées ou non, c’est tout naturellement qu’il s’interroge sur notre rapport à l’alimentation.

Certains sportifs de haut niveau prônent une alimentation sans viande : qu’en pensez-vous ?

Il est vrai qu’aujourd’hui, on est amené à se poser des questions pour diverses raisons. Dans le sport de haut niveau, je côtoie en effet des personnes qui arrêtent de consommer de la viande, mais aussi du lait ou encore du gluten. Pour ma part, je ne m’inscris pas dans cette optique. Je pratique chaque jour, je multiplie les heures d’entraînement, j’ai donc besoin d’apports nutritionnels adaptés. Et aussi, comme le veut l’adage : après l’effort, le réconfort ! C’est pourquoi je mange de la viande de temps en temps et j’essaie toujours de sélectionner les lieux où je m’approvisionne pour avoir des produits de qualité.

 

Et vous, pour allier sport et performance, quel régime alimentaire adoptez-vous ?

Lors de mes entraînements, je m’efforce de varier les exercices, les distances, les terrains de jeu… Cela permet de ne pas se lasser et de progresser. Pour mon régime alimentaire, je suis le même raisonnement : je recherche la diversité, j’essaie de découvrir des nouveautés, tout en privilégiant les produits de saison, bien sûr. Étant donné que j’aime bien la viande, j’en mange un peu, qui vient soit de chez le boucher, soit directement de chez un producteur, dont je sais que les pratiques sont responsables et durables. On parle beaucoup de super-aliments, mais je pense que l’essentiel, c’est la variété des produits et des recettes aussi.

 

Vous êtes très attaché à la nature : manger de la viande n’est-il pas contraire à certaines de vos valeurs ?

Je pratique sur des chemins de campagne, à la montagne ou dans le désert et j’ai le plus profond respect pour l’environnement. Pour moi, allier alimentation et conviction, c’est se montrer attentif à la provenance des produits qu’on achète, favoriser les circuits courts, cibler les producteurs locaux… Pas facile pour tout le monde, mais il y a toujours des possibilités.

Manger de la viande n’est donc aucunement contraire à mes valeurs et je n’imaginerais pas un repas de famille sans un délicieux rosbeef, accompagnée d’un bon vin, en faisant toujours primer la qualité sur la quantité !

 

 Est-ce que vous vous définiriez comme flexitarien ? Si oui, qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Cette notion ne m’était pas familière il y a encore peu de temps et, pourtant, c’est mon mode de vie au quotidien. Je peux donc dire que je me considère comme un flexitarien, c’est-à-dire comme un consommateur qui s’efforce de faire des choix raisonnés. D’ailleurs, cela vaut pour la viande autant que pour les fruits, les légumes et même tout le reste. À mon sens, il s’agit d’une éthique globale : il faut trouver un juste équilibre entre ses besoins, ses activités, ses passions… Dans mon cas, cela peut se résumer en une expression « un esprit sain dans un corps sain ».

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